Neuf étudiants sous le même toit, récit d’une colocation réussie
C’est dans une grande maison bretonne à Lannion, que neuf étudiants ont trouvé bien plus qu’un simple toit : un véritable foyer. À l’initiative d’un couple de propriétaires, cette colocation à plusieurs objectifs : offrir un cadre convivial et favoriser les échanges, l’amitié et l’autonomie.

Neuf chambres, une grande pièce à vivre, un jardin avec un barbecue et surtout un vaste sous-sol de 300 m², idéal pour faire la fête : ici, les étudiants sont comblés. Maël, 19 ans, en deuxième année de Métiers du multimédia et de l’internet, ainsi que Ninon et Tristan, tous deux âgés de 19 ans et en deuxième année de Réseaux et télécoms, partagent leur ressenti.
« La colocation, c’est un mode de vie particulier auquel on s’est habitués », confie Tristan.
C’est en plein centre de Lannion que Kristell Guilloux et Alban Vourron ont décidé de rénover une grande maison bretonne avec un objectif en tête : créer la colocation idéale pour les étudiants. Après une première expérience réussie avec une colocation de cinq étudiants, le couple s’est lancé un nouveau défi en 2020 : concevoir une colocation XXL, toujours pour les étudiants.

« J’adore la décoration, alors je m’y suis mise à fond et j’ai redécoré toutes les chambres pour les mettre au goût du jour », explique Kristell. Chaque chambre porte le nom d’une ville emblématique : Rio, Barcelone, Paris…
La maison était autrefois habitée par un couple de personnes âgées, aujourd’hui décédées. Ayant été très bien entretenue, il n’était pas nécessaire pour les propriétaires actuels de tout rénover de fond en comble. « La maison était en très bon état, puis fonctionnelle pour des étudiants, avec de grands espaces de vie et tout en ayant chacun sa chambre privée. Sans oublier le gros sous-sol pour faire la fête sans qu’il y ait de nuisances particulières pour le voisinage et donc c’est agréable », assure-t-elle.
« On peut vous dire qu’on a acheté la maison le 1er septembre 2020. À 10 h, on était officiellement propriétaires et à 16 h, il y avait déjà des colocataires qui arrivaient », ajoute la propriétaire.

S’adapter à la vie en collectivité
Si certains étudiants étaient habitués à la vie à plusieurs, pour d’autres, il a fallu s’adapter. « Je vivais seule dans une maison l’année dernière, mais mes amis étaient constamment chez moi. Je me suis dit, ‘bon quitte à vivre ensemble, pourquoi pas », se confie Ninon, la seule femme de la colocation. « Vu que je suis la seule fille de la colocation, les gars m’ont laissé la chambre avec salle de bain privé, je paye juste 20 euros en plus, donc ça me va ».
Pour Tristan, en deuxième année à l’IUT, le changement était radical. « Je suis passé d’une chambre Crous de 9 m2, à une chambre de 18 m2 avec de grands espaces de vie, une télévision, un jardin et un sous-sol, bref la totale », expose-t-il.
Question loyer, les étudiants sont satisfaits du rapport qualité prix. « Personnellement, le loyer n’était pas trop élevé, puisque je bénéficie des aides et des bourses. Je suis plutôt gagnant car payant un peu plus que mon précédent logement, j’ai une meilleure qualité de vie. », renchérit Tristan.
« Moi je vivais à la résidence Cerise, près de la gare. Je payais très cher car c’est comme vivre dans un hôtel à l’année. Je suis passé de plus de 500 euros sans les charges comprises à 400 euros tous frais compris », explique Maël.
« Nous, on n’était pas là pour faire de la spéculation, on est là pour que tout le monde y trouve son compte. Mais je pense qu’ils ne sont pas perdants parce qu’ils ont quand même toutes les charges comprises, ils ont le chauffage, la fibre, l’électricité », précise Kristell, la propriétaire.
En dehors, de l’aspect financier, le respect du matériel mis à disposition est une question centrale pour les propriétaires. « Nous, il faut nous rendre le logement propre, comme ils l’ont trouvé à l’entrée. Puis parfois, il y a aussi de la casse, c’est assez rare mais c’est déjà arrivé lors de soirées étudiantes. Dans ce cas, ils payent la réparation des dégâts », ajoute-t-elle. Tout en précisant que ces situations se font tout de même rares.
Pour les propriétaires de cette grande colocation, l’objectif est d’encourager l’autonomie des résidents et garder le lieu agréable pour travailler et vivre au quotidien. Un défi réussi pour le couple, qui reçoit majoritairement des retours positifs.
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